Le Racing Club de Lens

Le Racing Club de Lens est un club de football du Pas-de-Calais, fondé en 1906. Le club est présidé par Gervais Martel depuis 1988 et entraîné par Jean-Guy Wallemme depuis le 27 mai 2008.

Le club « Sang et Or », champion de France en 1998 et vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1999, faisait partie de l'élite depuis 1991, avant de terminer 18e en 2008 et d'être relégué en Ligue 2.

Entre 1907 et 1912, les joueurs lensois sont forcés de changer plusieurs fois de terrain de jeu : ils évolueront à la pâture Mercier au niveau de la fosse 2, puis sur le terrain de la gendarmerie, rue de Béthune, avant de s’installer à l’actuel parc des Glissoires, entre Avion et Lens.

Durant la Première Guerre mondiale, le club disparaît puis renaît de ses cendres sous l’impulsion du Comité de secours américain. Le maillot des Lensois vire alors au bleu ciel bordé de blanc.

De sang et d'or

De 1906 à 1910, les couleurs du club sont le vert et le noir. Jusqu'en 1924, ils passent ensuite au noir uni.

C’est en 1924 qu’apparaissent les couleurs Rouge et Jaune. La légende raconte que M. Moglia, président du club depuis 1923, choisit ces couleurs en référence au drapeau espagnol. Cette idée lui serait venue en passant devant l'église de la ville, vestige de l'occupation espagnole de 1648.

Toujours en 1924, le club reçoit l'autorisation d'évoluer au stade municipal Raoul Briquet (aujourd'hui Léo Lagrange) nouvellement aménagé. Pour son ouverture, les Lensois arborent leur nouvelle tunique Sang et Or.

1926 est une année faste pour le RCL : l’Anglais Kid Fenton est la première vedette à jouer à Lens, il restera huit saisons. De plus, le Racing voit naître son premier club du supporter. Et enfin, il finit l’année en fanfare puisqu’il remporte pour la première fois le Championnat d’Artois.

La ville de Lens s’intéresse de plus en plus à son club de foot et lui offre sa première subvention (8 400 F, soit 13 Euros à cause des anciens francs). Le club prend alors possession du stade Raoul Briquet.

En 1929, le Racing est champion du Nord promotion B accédant ainsi pour la première fois en Division d'Honneur de la Ligue du Nord. Afin de bien se comporter face à l'Olympique Lillois, R.C. Roubaix, Excelsior Athlétic Club de Roubaix et autres A.C. Amiens, deux Tchèques rejoignent le RCL en Division d'Honneur.

Dans la Ligue Artois, le club devient de plus en plus connu. On envisage alors la construction d'un grand stade, en 1930. Le premier janvier 1932, le Conseil National adopte le statut pro et c'est cette même année que le club inaugure le stade Félix-Bollaert, devenu "stade officiel".

Premiers faits d'armes

En 1937, le RC Lens accède en première division terminant premier de la D2 avec des joueurs tels que Stanis et Spechtl. Lens réussit à atteindre les huitièmes de finale de la Coupe de France mais l'équipe est éliminée par le Red Star 3 buts à 2.

Avec un meneur de jeu incroyable nommé Siklo, le Racing fera de très bonnes prestations. En 1943, Stanis refait parler de lui, il marque 43 buts en 30 match et son équipe terminera première de D1 zone Nord.

Après la Seconde Guerre mondiale, en saison 45/46, Lens termine 6ème mais descend en D2 la saison suivante. En 1948, l’équipe va jusqu’en finale de la Coupe de France et est battu par le LOSC.

Puis, Lens remonte en D1 et recrute Maryan Wisnieski qui fera le bonheur de l'équipe. Malheureusement, des problèmes avec les dirigeants l'oblige à quitter le club pour le UC Sampdoria Gênes sans grand succès.

En 1962, les mines ferment, et s’annonce la probable fin du Racing dont la majorité des joueurs étaient mineurs. De 1956 à 1968, le Racing a du mal à survivre. Pourtant, en 1964, Lens termine troisième et le meilleur buteur du championnat se nomme Ahmed Oudjani (30 buts). Un autre joueur encore va venir s'incruster dans l'équipe, il s’agit de Georges Lech. La relégation intervient néanmoins en 1968.

Dès l'année suivante, les dirigeants des Houillères décident de lâcher le club et de stopper le football professionnel à Bollaert. Lens redevient amateur un an après sa descente en D2.

Henry Trannin, directeur sportif du club, et Arnold Sowinski restent fidèles en attendant des jours meilleurs et jouent les hommes à tout faire…

Les années fastes et la chute

Et les jours meilleurs arrivent en 1969 : la mairie parie sur le Racing. Le maire de Lens, André Delelis, désire voir ce club continuer à faire vibrer le public de Bollaert. Accompagné du futur président lensois, Jean Bondoux, le premier magistrat rassemble bénévoles et souscriptions afin de faire survivre le club. Le Racing sort la tête de l'eau et la mairie récupère le stade Bollaert dans le cadre du transfert du patrimoine minier.

En 1972, le Racing arrive en demi-finale de la Coupe de France face à Bastia. L'arrivée de deux Polonais, Faber et Gregorczik, permet ensuite au club de remonter en D1.

En 1975, Lens atteint encore une fois la finale de la Coupe de France face à l'AS Saint-Étienne. Mais les Verts s'imposent (2-0), notamment grâce à une reprise de volée d’anthologie de Jean-Michel Larqué.

En 1976, Saint-Étienne vainqueur de la Coupe et à la fois Champion de France ne peut participer à deux compétitions européennes différentes. Le RC Lens, en tant que finaliste de la Coupe de France, participe à sa première Coupe d'Europe, celle des vainqueurs de Coupe (aujourd’hui disparue) mais se fait vite éliminer par le club néerlandais de La Haye.

Lens continue sa progression et après avoir terminé deuxième du championnat derrière Nantes, se qualifie pour la Coupe UEFA. Il élimine Malmö FF, et surtout la Lazio de Rome, après une défaite 2 à 0 en Italie, et un match retour de légende : 6 à 0 après prolongation !. Malheureusement, après cet exploit rare pour un club français, Lens se fait éliminer par les Est-Allemands Magdebourg. Pire, le club redescend une nouvelle fois en D2 en 1978.

Le retour parmi l'élite se fait en 1979 avec Roger Lemerre aux commandes de l'équipe. Dans les années 1980, Gérard Houllier et Joachim Marx lui succèderont. Lens est une équipe moyenne de première division, qui réalise quelques exploits mais qui vit avec peu de moyens.

En Coupe UEFA, en 1984, le club affronte les uns après les autres les trois clubs belges engagés. Après avoir éliminé plus ou moins facilement La Gantoise et Anvers, le Racing bute sur Anderlecht, tenant de cette coupe, malgré un but à Bollaert marqué grâce au lancé d'un projectile sur le ballon lors d'une passe en retrait vers le gardien belge Munaron. Au retour, les Lensois s'inclinent 1-0 et laissent les Bruxellois filer vers la finale. En 1987, la Coupe UEFA s'achève dès le premier tour, après une défaite (0-2) face à Dundee United (finaliste de la même coupe la même année)

Lens n'a pas les moyens de ses ambitions, alors que la région doit gérer la fin de l'extraction du charbon. À la fin de cette décennie, les grands noms comme Huard, Sénac, Vercruysse ou Catalano s'exilent. Les finances, tout comme l'équipe, sont mal en point.

Le club de son cœur

Arrive alors à la tête du Racing Gervais Martel, un homme d'affaires de la région, secondé par Serge Doré. Le club va peu à peu se muer en entreprise et s'ouvrir aux investisseurs. Le public se mobilise derrière le projet, et même si les résultats sportifs ne sont pas encore ceux des plus grandes années, on sent le club sur la pente ascendante.

En 1988, l'arrivée au poste d'entraîneur d'Arnaud Dos Santos va enfin redonner des couleurs aux Sang et Or. Le club remontera en D1 en 1991, réussissant à faire stade comble lors des barrages pour l'accession à l'élite, et gagnant sa place finalement sur tapis vert.

En 1993, Lens est en position de reléguable mais réussit à rester en D1. En 1994 le club joue le haut de tableau et se qualifie, deux fois de suite en coupe d'Europe. Il atteint la demi-finale de la Coupe de France après avoir éliminé le PSG au Parc des Princes. Mais l’équipe échoue face à Montpellier.

En 1996, les arrivées de futurs grands comme Tony Vairelles, Titi Camara, Vladimír Šmicer et Marc-Vivien Foé donnent un nouvel allant au club.

En 1998, Les Sang et Or vont écrire la plus belle page de leur histoire sous la direction de Daniel Leclercq. Champion de France, demi-finaliste de la coupe de la ligue et finaliste de la coupe de France face au Paris SG (défaite 2-1), le club signe de belle manière son premier titre. La génération dorée des Warmuz, Déhu, Wallemme, Sikora et Magnier obtient enfin une récompense à la hauteur de son talent. Comme un symbole, c’est un pur produit du RCL, Yoann Lachor, qui inscrit à Auxerre le but permettant à Lens de devancer Metz au classement général.

Toujours sous la direction du « Druide », Lens va en 1999 remporter le second titre majeur de son histoire : au terme d’un excellent parcours en Coupe de la Ligue, le Racing bat Metz en finale grâce à Daniel Moreira et offre à ses supporters un des plus beaux cadeaux : un deuxième titre national en deux ans. Notons également un parcours probant en Ligue des Champions. Lens est le premier club français à gagner dans le mythique stade de Wembley, puisque grâce à Mickaël Debève, le RCL bat Arsenal 1 à 0. Certes, Lens a été éliminé à la fin de la première phase, mais il faut dire que les adversaires étaient d’un calibre bien supérieur : outre Arsenal, le Dynamo Kiev et le Panathinaïkos d’Athènes composaient ce groupe.

La saison 1999/2000 est marquée par l'éviction de Daniel Leclercq mais également par l'excellent parcours lensois en Coupe UEFA. En effet, les hommes de François Brisson n'ont été éliminés qu'en demi-finale par le club anglais d'Arsenal. Le Racing s'est distingué en éliminant Kaiserslautern (victoire 4-1 en Allemagne), l'Atlético de Madrid et le Celta Vigo.

En 2000/2001, c'est un ancien de la maison, Georges Tournay, qui évite au club d'être relégué en seconde division, redressant le parcours chaotique de l'équipe entraînée par Rolland Courbis.

En 2001/2002, le club mené par le sénégalais El-Hadji Diouf fait une saison extraordinaire. Le dernier match les opposent à Lyon, qui sont à 1 point de Lens, mais Lyon s'impose 3-1 et Lens manque le titre de peu. El-Hadji Diouf auteur d'une saison de feu avec 10 buts quitte Lens pour Liverpool.

Joël Muller est alors appelé aux commande de l'effectif Sang et Or. Son bilan est plutôt mitigé avec une première saison réussie : Lens a terminé deuxième et s'est ainsi qualifié pour la Ligue des Champions pour la deuxième fois de son histoire. En revanche les deux saisons suivantes ont été assez ternes (8e par deux fois).

Il sera remplacé au cours de sa quatrième saison par Francis Gillot qui entame là sa carrière d'entraîneur de haut niveau. Après avoir accroché la qualification en Coupe Intertoto malgré une première partie de saison difficile, Gillot conduit le club à la quatrième place en 2005/2006, synonyme de qualification en Coupe UEFA.

Lors de la saison 2006/2007, les Sang et Or terminent la première partie de saison à la deuxième place. La suite est moins réussie, et l'avance obtenue précédemment est vite diminuée. Et lors de la dernière journée, alors que le Racing a toutes les cartes en main concernant la qualification en Ligue des Champions, les hommes de Gillot échouent à Troyes, reléguant le club à la 5ème place, synonyme de Coupe Intertoto, et provoquant la colère des nombreux supporters qui avaient fait le déplacement.

Quelques jours plus tard, Gervais Martel annonce la démission de Francis Gillot, sous doute accélérée suite à la non-participation du club à la Ligue des Champions, mais également déçu par la politique de recrutement menée par Francis Collado.

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Commentaires

Anonyme a dit…
allez lensois
bou bordeaux et encore allez les ch'tis

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